Avec ses 58 réacteurs, la France est le
pays le plus nucléarisé au monde. Mais que
savez-vous de l’uranium, le combustible sur lequel
repose toute l’industrie de l’atome ?
Présentée comme un "cycle vertueux" par
le lobby nucléaire, l’exploitation de l’uranium
cache en réalité une chaîne du combustible sale,
polluante et non-maîtrisée.
Et parce que l’industrie nucléaire fait tout pour le cacher, le jeudi 25 avril 2013, le Réseau "Sortir du nucléaire" va lancer une nouvelle campagne « Nucléaire : de la mine aux déchets, tous concernés ».
Cette campagne s’accompagnera de la mise en ligne d’un nouveau site Internet – qui sera alimenté au fur et à mesure de la campagne – dans lequel vous pourrez retrouver chaque semaine des informations sur des thématiques telles que les mines d’uranium, les déchets nucléaires ou encore les transports radioactifs…
Et leur annonce :
"A
l'occasion du lancement de cette campagne, nous
diffuserons une vidéo grand public, qui donne en 3
minutes, les clefs pour comprendre l'industrie de
l'uranium. Si vous souhaitez vous joindre à nous
pour barrer la route de l’uranium et engager une
vraie réflexion citoyenne autour de ces enjeux,
nous vous proposons de mettre en ligne notre vidéo
sur votre blog, votre site Internet ou vos réseaux
sociaux jeudi 25 avril, afin de nous aider à la
diffuser massivement."
Akio Matsumura est un diplomate de renom, qui a consacré sa vie à jeter des ponts entre les dirigeants de gouvernements, d'entreprises et chefs spirituels pour
la cause de la paix dans le monde. Il est le fondateur et le secrétaire
général du Forum Mondial des Dirigeants Spirituels et Parlementaires
pour la Survie de l'Homme, avec des conférences tenues à Oxford, Moscou,
Rio de Janeiro, Kyoto, et Konya.
Mr. Matsumura constate que nous sommes tous dirigés par deux ensembles de lois : les lois spirituelles et religieuses, et les lois politiques, de l'état. Les législateurs politiques sont aptes à prendre des mesures à court terme, mais sont souvent restreints par des goupes de pression aux intérêts étroits et à la vue courte. Les lois spirituelles mettent l'accent sur une vision à long terme, mais n'ont souvent pas la capacité d'induire des changements immédiats. Les actions de Mr. Matsumura visent à surmonter les difficultés qu'il y a de concilier ces deux systèmes de gouvernance, au bénéfice de notre approche des grands problèmes de l'humanité : la paix, les populations, la faim, les conflits ethniques ou religieux. il considère qu'il est pour cela capital de transcender les barrières idéologico-culturelles, religieuses et politiques pour mettre l'accent sur les points communs des peuples ou communautés plutôt qu'exacerber leurs différences.
Voici une autre vidéo de Mr. Matsumura, où il nous prévient que la catastrophe nucléaire de Fukushima peut devenir un évènement capable de mettre en péril toute vie sur Terre. Selon l'ambassadeur Mitsuhei Murata "si le bâtiment estropié du réacteur 4 s'effondre, cela va provoquer l'abandon forcé des six réacteurs à cause des radiations dégagées, mais cela affectera aussi la piscine de combustible usé commune contenant 6375 barres de combustible, située à 50 mètres du réacteur 4"
Le nombre total des barres de combustible irradié sur le site de Fukushima Daiichi hors cuves des réacteurs est de 11421. C'est *entre autres* environ 85 fois la quantité de Cesium 137 relâché à Tchernobyl
Alexey Yablokov est Docteur ès Sciences biologiques (PhD), ancien membre du parlement de l'Union Soviétique, conseiller environnemental du président Eltsine et de l'administration Gorbachev, membre de l'Académie des Sciences de Russie, co-auteur du livre "Chernobyl: Consequences of the Catastrophe for People and the Environment".
(Ouvrage traduit en français, cliquez sur ce lien)
Il revient lors de cet exposé sur les nombreux impacts négatifs de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, que ce soit sur l'homme ou son environnement, y compris dans les zones contaminées soumises à de faibles doses de radiations. Il nous rappelle également que là aussi, mensonges et dissimulations ont été de règle de la part des autorités, qu'elle soient soviétiques ou internationales.
Autant d'attitudes et de périls que l'on retrouve inévitablement, hélas, au Japon suite à la catastrophe de Fukushima.
La conclusion du Dr. Yablokov sera que l'industrie nucléaire fait courir à l'humanité et à notre planète autant de risques avec les centrales nucléaires que le nucléaire militaire avec les armements nucléaires.
Transcription et traduction par mes soins, relecture MEH + Marie-France Payrault
Traduction de la présentation : MEH
Édition et sous-titrage par mes soins.
Naoto Matsumura, fermier de 53 ans, est né et à grandi à Tomioka, petite ville dans la zone désormais interdite, à moins de 20 km de la centrale nucléaire de Fukushima en ruines. Ne voulant pas évacuer au début de la catastrophe comme tous ses concitoyens, il décide pourtant le 15 Mars 2011, après l'explosion du réacteur n°4, de quitter avec les siens la ferme exploitée par sa famille depuis 5 générations.
Son père leur suggère de se réfugier chez sa soeur dans le Sud, mais de peur d'être contaminée par les radiations, celle-ci ne leur ouvrira pas sa porte. Impossible également de trouver de la place dans les centres d'hébergement pour les réfugiés de la catastrophe, déjà surchargés.
Naoto Matsumura décide alors de laisser sa famille à Iwaki et de retourner chez lui pour nourrir ses animaux.
Il verra alors affluer dans sa cour des chats faméliques, auxquels pris de pitié il jettera des croquettes. Puis devant les concerts d'aboiements et de hurlements que sa camionnette déclenche sur son passage, il découvrira rapidement, d'abord chez ses voisins puis dans tous les environs, que partout des animaux ont été abandonnés, souvent enfermés ou attachés et incapables de se nourrir, leurs propriétaires pensant pouvoir rentrer chez eux assez rapidement.
Il décide alors de rester définitivement dans la zone évacuée et interdite, pour sauver et s'occuper d'autant d'animaux qu'il le pourra, et leur éviter de mourir de faim ou d'être abattus selon les consignes du gouvernement local.
Sans électricité, sans eau courante ni sanitaires, se nourrissant les premiers temps de viande, poissons et végétaux contaminés et d'un filet d'eau capté dans la montagne au dessus de sa maison, se chauffant avec un poêle à charbon, Mr. Matsumura craint les effets de la radioactivité, qu'il sait très bien se trouver partout dans son environnement. Jusqu'à 2 µSieverts dans sa maison, et plus de 7 µS à l'extérieur ... Il pense alors en avoir pour 5 à 10 ans, avant de déclarer un cancer ou une leucémie.
Mais Naoto Matsumura n'abandonne pas. Se disant plein de rage à l'encontre de TEPCO, qu'il juge pleinement responsable de ce désastre nucléaire qu'il se refuse à oublier, il est bien décidé à ne pas laisser les autorités supprimer les preuves de l'impact de la contamination radioactive, en faisant disparaître les animaux possiblement affectés et leur descendance.
Il construit des enclos, pose des clôtures, et chaque jour s'occupe de 400 vaches, 60 cochons, plus d'une centaine de chats et des dizaines de chiens, et nombres d'autres animaux.
Dans le shinto, explique Mr. Matsumura, humains et animaux sont égaux, aucune espèce n'est supérieure à une autre. Toutes les choses, tous les êtres sont égaux parce que la nature contient une dimension sacrée qui mérite notre déférence et respect. Nous devrions tous posséder l’intuition, et comprendre que nous sommes une humble partie de ce délicat tissu de relations que l’on appelle la vie, et au grand jamais, son exploiteur, ni son destructeur.
Durant ses patrouilles dans la zone, il découvrira dans les collines deux chiens pris dans des pièges à sanglier, à qui il sauvera la vie, au prix d'une patte rongée par la gangrène.
Durant l'été 2012, il trouvera un chien enfermé dans une étable, qui a survécu en se nourrissant des cadavres du bétail.
Kiseki, peu après son sauvetage, puis ayant retrouvé du poil de la bête
Attendant probablement ses maîtres, à l'article de la mort, ayant perdu presque tout son pelage, incapable même de se tenir debout ou de boire de l'eau, ce chien surnommé depuis "Kiseki" (miracle) survivra, après que Naoto l'ait emmené chez un vétérinaire en dehors de la zone interdite. Lequel vétérinaire commencera par l'accuser de maltraitance, le croyant propriétaire de l'animal ! Finalement sorti d'affaire mais n'ayant retrouvé qu'un poil court le protégeant mal des rigueurs hivernales, Kiseki sera adopté par un bienfaiteur à Tokyo.
Mais Mr. Matsumura ne pourra pas tous les sauver, animaux d'élevage ou de compagnie. Nombre de chiens et de chats restés libres retourneront à l'état plus ou moins sauvage dans les bois, et entre autres, un millier de vaches et des dizaines de milliers de volailles restées captives mourront de faim dans la région.
L'histoire de cet homme - "un excentrique, mais qui fait des choses admirables !" selon l'un de ses anciens voisins qui lui rend visite lors de permissions - commence à être connue. Son cas d'exposition aux radiations intéresse quelques chercheurs de la JAXA, L' Agence de l'Exploration Aerospatiale du Japon, qui demandent à faire des tests sur sa personne.
C'est à la prestigieuse - et très politiquement correcte - Université de Tokyo que Mr. Matsumura subira un scanner "corps complet" de 18 minutes, sous la houlette du "bon docteur" Yamashita. Vous savez, celui qui dit que la radioactivité est sans effet sur ceux qui sourient ...
On lui annonce alors qu'il est "champion" des taux d'exposition, l'homme le plus radioactif du Japon. Mais qu'il ne sera pas malade avant 30 ou 40 ans ... Arrive ce qui arrivera déclare-t-il. Je pensais arriver à 80 ans, mais finalement je m'arrêterai peut-être avant ...
Grâce à de nombreux soutiens, Mr Matsumura n'a plus maintenant à se soucier de trouver une nourriture saine et contrôlée, pour ne pas aggraver sa contamination interne. Les dons de particuliers et l'aide de plusieurs ONG lui sont précieux sur le terrain, et lui ont permis en Mai 2012 de fonder sa propre organisation, "Ganbaru Fukushima". Il peut ainsi poursuivre son action légalement, au contraire d'autres sauveteurs bénévoles, en bute aux autorités locales. (1)(2)
"Ganbaru" pourrait se traduire par rester ferme, persévérer, travailer dur. Autant de termes que personnifie Mr. Matsumura depuis l'évacuation de sa ville Tomioka voilà 2 ans, alors que lui seul est resté pour aider ceux qui ne pouvaient protester ou demander de l'aide, les animaux !
Naoto Matsumura. À l'exact opposé des affirma-
tions d'un certain petit salopard ex-gouvernemen-
tal, voilà un homme que le nucléaire a littéralement ramené à la bougie ! Mais c'est, lui, un grand homme, un vrai.
Dans sa maison de la zone interdite, il dîne encore à la chandelle, utilise un panneau solaire et un générateur de secours pour alimenter son ordinateur et son téléphone cellulaire. Au prix de mettre ses jours en danger et de devenir un hibakusha, un paria que même sa famille ne veut plus approcher, il a librement choisi sa voie pour les années qui lui restent à vivre.
Une belle leçon de courage, d'humilité et d'humanité. Merci Monsieur Matsumura. Thank you, Matsumura-san.
L'ONG "Ganbaru Fukushima" de Mr. Matsumura possède un site en Japonais, avec quelques traductions en Anglais. On peut aussi y trouver une adresse mail de contact et faire des dons via PayPal, pour ceux qui voudraient participer. (Pour la France, les frais de transaction sont d'environ 4,25%). Voici une traduction automatique de la page d'accueil via Google.
Voici également une page Facebook (En) qui lui est dédiée, et qui mentionne aussi d'autres initiatives de bénévoles qui viennent en aide aux animaux affectés par la catastrophe de Fukushima.
Sur la chaîne de TV Australienne SBS, dans une émission spéciale Dateline sur le thème "Le dilemme nucléaire" (En), Adrian Brown explore les villes fantôme autour de la centrale nucléaire en ruine de Fukushima au Japon, pour voir par lui-même l'héritage laissé aujourd'hui par la catastrophe nucléaire qui a suivi le séisme et le tsunami en 2011.
Le temps s'est arrêté au cours des deux dernières années dans les communautés autour de Fukushima. Armé d'un compteur Geiger, Adrian parcourt l'un des endroits les plus pollués de la planète, et donne la parole à un membre de Safecast, un groupe de volontaires qui cartographie la radioactivité autour de Fukushima, ainsi qu'à l'un des "Fukushima 50", ces employés à la centrale qui sont restés sur place aux pires moments de la crise, prêts à sacrifier leur vie pour tenter de reprendre le contrôle de la centrale en perdition.
Adrian va également à la rencontre de quelques-unes des personnes qui ont choisi de rester dans et autour de la zone d'exclusion. La vie est dure pour les habitants, qui craignent les conséquences à long terme pour leur santé. D'autres habitants ont décidé de déménager et de commencer une nouvelle vie loin de chez eux.
Alors en quoi consistera l'avenir, à la fois pour eux et pour l'industrie japonaise de l'énergie nucléaire ?
Dans cet exposé, Hiroaki Koide, titulaire d'une maîtrise ès sciences en génie nucléaire, professeur assistant et chercheur à l'Institut de Recherche du Réacteur de l'Université de Kyoto dresse un compte-rendu rapide sur le déroulement de la catastrophe nucléaire de Fukushima, l'étendue de la contamination radioactive, sa gestion par le gouvernement Japonais et les conséquences pour la population, les risques qui perdurent et vont persister pendant des décennies, et l'aveuglement de certains décideurs économiques et politiques quant à la nécessité de l'énergie nucléaire. Vidéo réalisée à l'occasion du symposium "The Medical and Ecological Consequences of the Fukushima Nuclear Accident" (Conséquences médicales & environnementales de l'accident nucléaire de Fukushima) organisé par la fondation Helen Caldicott les 11 & 12 Mars 2013 à New York.
Le Professeur Koide, qui n'a cessé de lancer des avertissements sur les dangers de l'énergie nucléaire depuis plus de 40 ans, a donné cette conférence le 20 Mars 2011, juste après l'accident à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. (Le but originel de cette conférence était de combattre la construction de 2 centrales à Kaminoseki)
Dr. Hiroaki Koide, le nucléaire est une illusion - A propos de Fukushima - 23.05.2011
Le 23 mai 2011, le Dr.Koide comparait comme témoin auprès de la Commission de Surveillance Administrative de la Chambre Haute du Parlement du Japon, à propos de l'accident de Fukushima Daiichi.
Si la piscine de l'unité 4 fuit, c'est LA FIN - 08.03.2012
Dans ce message vidéo, Naoto Kan, Membre de la Chambre des Représentants au Parlement du Japon, ancien Premier Ministre lors de la catastrophe nucléaire de Fukushima, résume le déroulement de ces évènements, et nous fait part de son analyse de cette crise majeure et de ses causes, ainsi que ses réflexions quant aux futures politiques énergétiques de son pays et dans le reste du monde.
En complément, voici une interview de Jeremy Rifkin, sur sa vision de l'avenir de l'énergie nucléaire, et de l'énergie en général.
Jeremy Rifkin est un essayiste Américain, spécialiste de prospective économique et scientifique, président-fondateur de la Fondation pour les tendances économiques (FOET).Conseiller de nombreuses collectivités et hommes politiques aussi bien aux États-Unis qu'en Europe, il est le principal architecte de la "troisième révolution industrielle", approuvée par la Parlement Européen en 2007.
Juste quelques mot à propos de l'introduction de cette vidéo :
- Où et quand, en tant que citoyens Français, avez-vous en toute connaissance du sujet,
"fait le choix de l'énergie nucléaire" ?
- N'ayant plus aucune ressource minière en uranium exploitable sur son territoire national,
comment le nucléaire peut-il être "essentiel" à l'indépendance énergétique de notre pays ?