Le 09 octobre 2015
à Epinal, l'association Vosges Alternatives au nucléaire organisait une conférence animée par Roland Desbordes, président de la CRIIRAD, sur le thème des niveaux de contamination radioactive autorisés pour les aliments en cas d'accident nucléaire en Europe. La commission européenne propose de reconduire les niveaux
maximaux admissibles adoptés en 1987-1990 sous la pression du lobby
nucléaire. Les consommateurs ne pourront pas s'en protéger car ils ne
pourront pas différencier les aliments radioactifs conformes aux normes
des aliments non contaminés. Après analyse critique par la CRIIRAD,
le rapport d'expertise sur lequel se base la Commission européenne est
entaché d’anomalies graves (omissions, contradictions, erreurs…) qui
conduisent TOUTES à minorer très fortement les risques. Leur correction
conduirait à diviser par 100 les limites de contamination définies dans
le projet de règlement. Il apparaît également que selon le traité Euratom datant de 1957, l’identité des experts responsables du rapport
et des avis qui valident les taux de radioactivité autorisés dans les aliments ne peut être divulguée... Voici un enregistrement de cette conférence, pour celles et ceux qui n'ont pas pu y assister.
Merci à Pierre Fetet du Blog de Fukushima pour la vidéo originale, la présente version ayant été retravaillée au niveau de l'image et de la bande son par mes soins.
Juste quelques mots pour celles et ceux qui se sont abonnés à la mailing-list :
J'ai apporté quelques modifications à la rubrique "Docs", accessible via l'onglet ci-dessus. La plupart des documents texte, audio ou vidéo répertoriés sont désormais accessibles sur le net, avec le plus souvent un descriptif et un aperçu. Certaines vidéos sont visualisables directement en ligne, et toutes les ressources (plus de 1000 depuis aujourd'hui) sont téléchargeables.
Honte à moi ! N'étant pas vraiment très branché dans les milieux écolos (ni antinucléaires d'ailleurs), ni lecteur de Charlie Hebdo, il n'y a que quelques mois que je connais l'existence de cet ouvrage, alors que cette couverture d'août 2012 doit être familière à nombre d'entre vous. Si je me souviens bien, j'ai dû la croiser comme encart sur le blog de Fukushima de Pierre Fetet, en 2014. Cela semble alors intéressant, il faudra voir ça de plus près me dis-je ...
Les mois passent, janvier 2015 arrive, avec l'attentat contre Charlie Hebdo et les réactions qui en découlent. L'escroquerie nucléaire refait surface dans quelques discussions sur le net. Quelques temps plus tard, une cyber-connaissance me propose un scan du livre, en guise de juste retour des choses "pour tout ce que tu fais" (sous-titrages de vidéos etc). Ma foi, voilà une bonne surprise, c'est bien sympa, et ça fait plaisir ! Sauf que les semaines défilent, et d'atermoiements en faux espoirs, le généreux bienfaiteur ne donne plus signe de vie...
Sapristi ! Voilà ma curiosité bien aiguisée, il faut que je finisse par mettre la main sur ce bouquin. Voyons-voir du côté de Charlie : damned, leur boutique en ligne n'existe plus !
Je leur demande par mail si un jour ils pensent remettre ce numéro en vente par exemple sous forme électronique, solution moins coûteuse qu'une édition papier. Voici leur réponse, le 17 février :
Bonjour Merci pour votre message, ill n' y aura pas d'édition électronique des numéro spéciaux. Cordialement La rédaction________________________________________ > De : Kna [xxxxxxxxx@gmail.com] > Envoyé : lundi 16 février 2015 17:12
> À : contact > Objet : HS l'escroquerie nucléaire ? >Bonjour >Le n° spécial "L'escroquerie nucléaire" paru en août 2012 sera-t-il de nouveau dispo à la >vente, par exemple sous forme électronique à télécharger ?
Zut ! Je fais appel à quelques contacts réguliers, quelqu'un saurait-il comment se procurer ce numéro, ne serait-ce que pour un prêt ? Je cherche en ligne, du côté des ventes d'occasion ou des téléchargements sauvages, rien. Une collègue blogueuse me signale un exemplaire d'occase sur un site de vente en ligne, je me dépêche de passer commande, youpi tout va bien, je vais enfin pouvoir lire "L'escroquerie nucléaire" ! Mais le lendemain matin je déchante en recevant un message m'annonçant que ma commande ne peut être honorée, l'article n'étant plus disponible :(
J'avais également essayé d'envoyer un petit message de soutient à Fabrice Nicolino sur son lit d'hôpital, le principal auteur de ce travail blessé lors de l'attentat, tout en lui demandant son avis sur la dispo future de ce numéro. Mais je n'ai pas eu de réponse, probablement avait-il quantité d'autres messages à lire, des choses plus importantes auxquelles penser, ou peut-être a-t-il trouvé mes lignes un peu trop intéressées. Finalement mon sauveur sera un autre collègue blogueur qui acceptera de me prêter son propre exemplaire, un grand merci à lui, il se reconnaîtra. "Tu verras, Nicolino et les autres ont fait un superbe boulot" m'a-t-il dit, et il avait raison.
Voilà enfin cet ouvrage numérisé, classé dans mes archives, rendu à son propriétaire, ouf ! Mais... et les autres, celles et ceux qui cherchent aussi ce numéro devenu introuvable, qui lors de ma quête m'avaient dit "Si tu le trouves, fais-nous signe, ça nous intéresse aussi" ? Je repense alors à ce qui figure sur la dernière page, la quatrième de couverture : "Achetez, volez Charlie .../... À punaiser partout où c'est possible. Et même ailleurs."
Le message des auteurs semble clair, faites passer ces infos, autant que vous le pourrez. Mais ne seraient-ce pas simplement quelques formules flatteuses et un peu racoleuses ? Voyons ce qu'en dit Charlie.
Je leur envoie un nouveau message le 20 mars, leur demandant s'ils tolèreraient que je mette en partage mon scan de L'escroquerie nucléaire en version non modifiée, et bien sûr sans en tirer aucun profit, étant donné que ce numéro n'est plus commercialisé ni destiné à l'être de nouveau. Cette fois, pas de réponse. Relance polie 5 jours plus tard, toujours pas de réponse à ce jour.
Donc voilà, je considère que "qui ne dit mot consent", et je rapproche leur silence de la réponse que m'a faite une chaîne de télé allemande voilà un moment de cela, alors que je leur demandais si je pouvais traduire et sous-titrer une de leurs émissions : "Légalement, on ne peut pas vous autoriser à le faire. Mais ça ne nous viendrait pas à l'idée de vous chercher des ennuis si vous le faites"... Donc ... Vous pouvez télécharger une version PDF de L'escroquerie nucléaire en cliquant sur ce lien.
Les esprits chagrins voudront bien noter que j'ai essayé de faire les choses proprement, et que je ne mets aucune économie en péril. Réclamations et ayants-droits, rubrique "Contact & note légale" SVP, merci.
Après la publication originelle de Saint-Pétersbourg en 2007 et celles de New-York en 2009 par l'Académie des Sciences de NY, celles de Kiev en 2011 et Tokyo en 2013, c'est la cinquième édition de cet ouvrage, actualisée autant que possible avec les nouvelles données disponibles au fil du temps, et confirmant l'importance énorme des conséquences de la catastrophe pour la santé humaine et l'environnement.
Extrait de la présentation par IndependentWHO : "Six décennies de dissimulation institutionnelle, internationale et à un
niveau élevé, a privé le monde entier d’une information médicale et
scientifique particulièrement importante sur les conséquences sanitaires
des activités nucléaires industrielles et militaires.
Ce livre rend disponibles d’énormes quantités de preuves issues d’études
indépendantes entreprises dans le monde entier et dans les pays les
plus touchés, des données uniques et fiables qui ont été ignorées et
continuent de l’être par l’organisation mondiale de la santé. Il
fournit une vision exhaustive des dimensions réelles de la catastrophe
de Tchernobyl sur la santé et l’environnement."
Il est également possible d'acheter une version papier de ce livre, je vous engage à consulter l'article original sur le site d'IndependentWHO pour en savoir plus à ce sujet. Merci aux auteurs, et à l'équipe française pour cet énorme travail, qui a rendu possible l'accès aux francophones de cet ouvrage unique :
Line Aldebert (traduction, coordination, relecture) Alain Bougnères (mise en forme du document) Marie-Élise Hanne (participation à la traduction de la Partie III), médecin biologiste Thierry Pain (traduction et relecture), traducteur professionnel, membre d’Enfants de Tchernobyl Belarus, botaniste amateur impliqué dans la sauvegarde de stations d’Orchidées et l’éradication d’espèces invasives en région parisienne.
Nota : La version de 2009 de cet ouvrage en langue anglaise peut être téléchargé ICI.
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En complément, vous pouvez voir ou revoir l'intervention du Pr Alexey Yablokov sous-titrée en français, intitulée Leçons de Tchernobyl, lors du symposium d'Helen Caldicott à New-York en 2013 :
Également disponible sur ma chaîne, le numéro de mars 2011 d'Enviro Close-Up avec Karl Grossman et Janette Sherman, intitulé Tchernobyl, un million de victimes :
Wolfgang Hoffmann est professeur d'épidémiologie en soins de santé et
santé communautaire, ainsi que directeur de l'Institut pour la médecine
communautaire à l'École de médecine de l'université Ernst-Moritz-Arndt à
Greifswald en Allemagne. Ses thèmes de recherche portent sur
l'épidémiologie des facteurs de risques environnementaux,
l'épidémiologie des soins de santé, de nouveaux concepts de soins de
santé et de prévention, l'épidémiologie des maladies chroniques et les
méthodes épidémiologiques. Le Pr Hoffmann a également fait partie
pendant 6 ans du comité d'experts qui ont mené l'étude KiKK, lancée en
Allemagne en 2002.
Il nous parle ici de cette étude, qui montre sans
doute possible que plus on s'approche de n'importe quelle centrale
nucléaire allemande en exploitation commerciale normale, plus les cas de
leucémie infantile chez les enfants de 0 à 5 ans augmentent parmi les
résidents. D'après-vous, peut-on imaginer que ce fait indiscutable n'existe qu'en Allemagne ?
En 2014, le biologiste anglais Ian Fairlie a confirmé les résultats de cette étude, je vous invite à lire une traduction en français d'un article qu'il a publié à ce propos par Georges Magnier sur son blog "Vivre après Fukushima", merci à lui pour ce travail : Leucémies des enfants : leur augmentation autour des centrales nucléaires est confirmée
L'article qui suit n'est pas de moi, mais de Jacques Hubert-Rodier, éditorialiste aux « Echos ». Et c'est la liste de diffusion du réseau Sortir du nucléaire qui me l'a fait connaître. Je me dis que parmi mes lecteurs, quelques-un découvriront peut-être ici ces lignes, et le sujet me semble important. J'aimerais vous suggérer aussi quelques questions supplémentaires, en contrepoint des justifications officielles de nos dirigeants et têtes pensantes dans le monde :
Que valent vraiment les motifs rebattus d'équilibre des forces, d'assurance de la sécurité nationale, etc ?
Quels marchés, quelles mannes financières le maintient ou l'amélioration d'une "force de dissuasion nucléaire" entretiennent-ils, de la fabrication à la maintenance en passant par les tests et le démantèlement ?
Quelles sommes sont en jeu ? D'où vient cet argent, dans quelles poches tombe-t-il ?
Quels avantages pour les populations, vous et moi, l'humanité, aujourd'hui et demain ?
Avant de parler de pertes d'emplois ou économiques, tous les gens percevant un salaire pour leurs activités professionnelles dans les domaines ci-dessus refuseraient-ils absolument d'être payés pour exercer dans un autre secteur d'activités ? Qui, par idéologie, exige de ne travailler que pour le nucléaire ?
Quand et comment avez-vous votre mot à dire sur le sujet ?
Mentir sciemment à ses électeurs et citoyens au plus haut niveau des états est-il obligatoire ? Acceptable ? Pardonnable ? Oubliable ?
Je vous laisse en trouver d'autres, et vous forger vos propres réponses. Bonne lecture, Kna.
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La seconde jeunesse de la dissuasion nucléaire
Illustration de Pinel, pour « Les Echos »
En dépit d'un changement radical de la nature des conflits, la
dissuasion nucléaire reste un pilier de la géopolitique. Vingt-cinq ans
après la fin de la guerre froide, les pays « dotés » ont entrepris de
moderniser leurs armes atomiques.
A peine arrivé à la Maison-Blanche en 2009, Barack Obama a fait un rêve : il promettait de « rechercher la paix et la sécurité dans un monde sans armes nucléaires ».
Même s'il doutait que cet objectif soit atteint de son vivant, le
président voulait au moins avancer sur la voie d'un désarmement
nucléaire. En pleine guerre froide, en 1981, Ronald Reagan, lui aussi, « rêvait du jour où les armes nucléaires seront bannies de la surface de la terre ».
La guerre froide finie, l'élimination des armes nucléaires pouvait
devenir l'une des plus importantes initiatives des trois premières
décennies du XXIe siècle. Las, cette idée est parvenue « à une fin brutale et sans bruit », selon
les mots de Michael Krepon, cofondateur du Stimson Center, un think
tank de Washington. Des projets lancés au début du siècle comme « global
zero » - une initiative soutenue par des centaines de dirigeants dont
de nombreux Américains - envisageaient non plus seulement de réduire les
stocks d'armes nucléaires, comme les États-Unis et la Russie s'étaient
engagés à le faire depuis le début des années 1990 ou encore la France
et le Royaume-Uni, mais de parvenir à leur élimination à l'horizon 2030.
Sans aller encore jusque-là, le « Nouveau Traité de réduction des armes
stratégiques » (New Start) conclu en 2010 entre les États-Unis et la
Russie n'autorisait pour chaque pays qu'un nombre limité de 1.550 têtes
nucléaires stratégiques. Largement de quoi faire sauter la planète
plusieurs fois. Mais une tendance pouvait se dessiner avec l'espoir que
les négociations se poursuivent entre les deux pays. Face à une
asymétrie des conflits dans le monde et à des mouvements non étatiques,
on pouvait à juste titre s'interroger sur le maintien d'une arme de
destruction massive et sur sa capacité à faire peur. Pouvait-elle
dissuader Al Qaida de lancer une attaque contre les deux tours jumelles
de New York et le Pentagone ? Ou l'Etat islamique de s'emparer de
Mossoul ? A quoi peut servir le concept de dissuasion, qui devait
équilibrer par la peur du feu suprême les deux grandes puissances de la
guerre froide, face à des entités non étatiques ? De plus, contrairement
aux craintes des années 1980, la prolifération tant redoutée ne s'est
pas produite et le monde n'a pas basculé dans l'apocalypse nucléaire.
Depuis le dimanche 15 mars, l'Iran, suspecté de vouloir se doter de
l'arme ultime, a repris le chemin de la Suisse pour un nouveau round de
négociations avec les 5 membres permanents du Conseil de sécurité de
l'ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France) plus l'Allemagne.
Avec comme objectif de boucler avant le 31 mars un accord politique et
de régler tous les détails techniques d'ici au 30 juin. Ce qui devrait
permettre à l'Iran de poursuivre un programme nucléaire civil
d'enrichissement, mais l'empêcher de développer une bombe et éviter
ainsi une crise de prolifération. Seuls neuf pays sont aujourd'hui
dotés de l'arme nucléaire : les cinq membres permanents du Conseil de
sécurité, ainsi que l'Inde, le Pakistan et la Corée du Nord, qui ont
procédé à des essais. Sans l'annoncer publiquement, Israël a développé
depuis les années 1950 son programme nucléaire militaire. En revanche,
l'Afrique du Sud a décidé de démanteler son arsenal en 1991, tandis que
l'Argentine et le Brésil ont comme la Suisse renoncé à développer un
programme nucléaire. Après l'implosion de l'Union soviétique, l'Ukraine,
la Biélorussie et le Kazakhstan ont accepté, non sans difficulté, de
renoncer à l'arsenal sur leur territoire et de laisser la Russie seule
héritière de la puissance nucléaire de feue l'URSS, en échange de
garanties de sécurité et d'une aide économique. Tout cela pouvait ouvrir
enfin la voie à un désarmement.
Pourtant, vingt-cinq ans après la fin de la guerre froide, le monde fait
machine arrière et entre dans ce qui apparaît comme un deuxième âge
nucléaire post-guerre froide. Depuis le début de la guerre en Ukraine et
l'annexion de la Crimée, Vladimir Poutine n'a cessé d'agiter le spectre
de la destruction en rappelant à plusieurs reprises que son pays était
une puissance nucléaire et en mettant en alerte les forces nucléaires
russes au moment de l'annexion de la Crimée.
Les États-Unis se sont lancés dans un programme de modernisation de
leurs forces, comme le Royaume-Uni pourrait se préparer à le faire, à
l'image de la France. Et la Chine continue de renforcer son arsenal.
Quant aux négociations sur le New Start, elles sont au point mort.
Et il est peu probable que la neuvième conférence du Traité de
non-prolifération nucléaire (TNP), qui se tient tous les cinq ans et qui
aura lieu à la fin du mois d'avril, parvienne à des « résultats tangibles »
pour renforcer les trois piliers du traité (désarmement, anti-prolifération et utilisation pacifique de l'atome), comme l'a
souhaité l'Algérie, qui en assure la présidence tournante. Le TNP est
pourtant devenu un accord quasi universel ratifié par tous les pays
membres de l'ONU (189 pays sur 193), à l'exception de l'Inde, du
Pakistan, d'Israël. La Corée du Nord s'en est retirée en 2003. Mais,
paradoxalement, en dépit du mirage qu'elle représente dans les conflits
asymétriques, l'arme nucléaire garde deux intérêts : celui de mettre au
même niveau le faible par rapport au fort et de rester un symbole du
statut international d'un pays. Difficile d'imaginer la France tenir
tête aux États-Unis en 2003 contre la guerre en Irak si elle n'était pas
une puissance dotée, estime Bruno Tertrais, de la Fondation pour la
recherche stratégique (FRS). Et il est peu probable qu'elle disparaisse
des arsenaux militaires dans les prochaines années.
"Si l'on vous donnait 10 milliards, le prix d'une centrale nucléaire, construiriez-vous une nouvelle centrale, ou investiriez-vous dans les économies d'énergie ?" demande Arnie Gundersen. Son invitée Elisabeth Chant, experte en efficacité énergétique et économies d'énergie répond : "Pour moins du dixième de cette somme, j'amènerais l'ensemble du parc immobilier de l'état du Vermont à de très importantes économies d'énergie, y compris les logements à loyer modéré, jusque là négligés dans ce genre de plans d'action."
Voilà ce que j'aimerais entendre et lire plus souvent dans mon propre pays, la France. Voilà qui fait plaisir à lire, venant d'un pays réputé pour être parmi les plus gros gaspilleurs énergivores de la planète, les États-Unis. N'oublions pas toutefois que ce que l'on voit ici dans le Vermont est l’œuvre d'une association à but non lucratif... Pourtant, cela nous montre que vis-à-vis de certains de ces états, la France a encore et toujours quelques années de retard. Quand c'est Jacquot qui le chante, on peut s'en féliciter, mais là... you see what I mean.
Pendant ce temps-là, en France... notre ministre de l'environnement vante une nouvelle race de centrales nucléaires, le sénat retarde la diminution de la part du nucléaire dans notre production et augmente même son quota, de manière à pouvoir lancer l'EPR de Flamanville sans pour autant fermer une ancienne centrale, et notre président chante les louanges de notre force de dissuasion nucléaire...
Pendant ce temps-là, un collègue m'expliquait il y a peu qu'ayant fait construire une maison récemment, il avait renoncé rapidement aux possibilités d'équipements solaires. Sa maison ayant un toit plat, il ne bénéficiait de pratiquement aucune aide par rapport à une maison avec un toit à pentes conventionnel. Cherchez l'erreur...
Certes, il y a aussi en France des programmes d'aide favorables aux économies d'énergie, comme "Habiter mieux" de l'Anah, l'Agence nationale de l'habitat que vient de me signaler une lectrice. Voyez également, entre autres, le site du Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie dédié aux économies d'énergie, et celui de l'ADEME. Je vous laisse chercher pour la suite, et comme expliqué dans la vidéo, ne négligez pas vos instances locales, vos mairies et préfectures.
Il est question dans la vidéo d'éclairage à basse consommation. Voilà à mon sens une avancée spectaculaire, en terme de consommation électrique. Chez moi, à part quelques rares lampes d'utilisation exceptionnelle, tous mes éclairages sont à basse consommation. J'ai commencé voilà longtemps déjà par des ampoules fluo compactes, et dernièrement je suis passé aux ampoules à LEDs pour toutes celles qui servent le plus fréquemment : cuisine, bureau, chambre, etc. Par rapport aux lampes à incandescence, la différence est bluffante, une consommation électrique divisée au moins par 10 ! Et les LEDs par rapport aux fluos apportent encore des avantages : moins nocives au niveau de leur fabrication et recyclage, ainsi que par leur absence de rayonnements électromagnétiques émis, et à mon goût un meilleur éclairage. Que ce soit dans une lampe de bureau ou dans une linolite de salle de bain, avec pourtant une "puissance équivalente" inférieure, ça éclaire au moins aussi bien, voir mieux. Bref, 6W à LEDs font mieux que 60W à incandescence, WOW !
Maintenant, il faut voir les choses en face. A raison d'une quinzaine d'euros la lampe à LEDs, et avec un kW/h au tarif de base de 0,144 €, il faudra qu'elle fonctionne pendant plus de 1.700 heures pour la rembourser par rapport à la consommation d'une ampoule traditionnelle de 60W. A 5 heures d'utilisation par jour, cela fait environ 1 an. N'espérez donc pas amortir votre investissement éclairage presque immédiatement.
D'après un électricien au boulot à qui j'ai posé la question dernièrement, l'éclairage représente environ 17% de la consommation électrique en France. Je n'ai pas le courage de chercher des détails à ce propos, ni quel serait l'impact sur la production électronucléaire française si la majorité des ménages divisaient leur consommation éclairage par 10. Mais zut, arriver à diviser par 10 son besoin d'électricité sur un des postes de consommation, ça n'est déjà pas rien ! Et puis il faut bien commencer quelque part, même à bien petite échelle, même si ça n'est pas (égoïstement) super-rentable à court terme. Je me dis que même si plus de 75% de cette électricité non consommée, ça ne fait pas lourd, c'est toujours autant que le nucléaire-cocorico (avec la crête en berne et les deux pattes dans la M**** sur son tas de fumier) ne produira PAS !
Et il faut passer le message aux parents, aux amis. Je pense spécialement à nos ainés, aux personnes âgées. Chez ma mère par exemple, octogénaire ayant une sainte horreur du gaspillage et qui continue méticuleusement (par déformation professionnelle d'ancienne comptable) de vérifier tous ses comptes et factures, pas l'ombre d'une ampoule basse consommation. Tout brille par incandescence. C'est "de son époque"... Vous voulez faire des cadeaux utiles, de l'individu jusqu'à la planète ? Offrez des ampoules à LEDs ! :)
Il est également question dans la vidéo de "multiprise esclave" ou maître-esclave, ou encore coupe-veille (Si vous ne connaissez pas ce genre d'équipement, voyez par exemple ici ou là). Par expérience personnelle, je dirais que ce genre de matériel n'est pas infaillible. J'en utilise une depuis des années sur mon PC principal, et malheureusement depuis un changement d'unité centrale, elle a perdu son "intelligence" et se comporte donc comme un bloc multiprise ordinaire : les prises esclaves sont toujours sous tension, même si le PC branché sur la prise maître est éteint. Le problème ne vient pas d'une panne, mais en fait de l'unité centrale elle-même. Comme on dirait chez Microsoft, "Ce n'est pas un bug, c'est une fonctionnalité !" En effet, certaines unité centrales, même éteintes, consomment toujours un très faible courant car certains circuits électroniques sont toujours actifs, pour permettre par exemple de sortir le PC de veille par action sur une touche du clavier ou de la souris. Si par malheur votre prise intelligente est suffisamment sensible pour détecter ce faible courant, elle considérera que le PC est toujours en marche, et donc la coupure automatique des prises esclaves ne fonctionnera pas. Méfiez-vous donc si vous souhaitez vous équiper de ce genre d'appareil.
Toutefois, il y a des solutions de secours. La plus simple, le classique bloc multiprises équipé d'un interrupteur manuel intégré, pas très esthétique ni discret car il doit rester visible et accessible. Mais moyennant un peu de bricolage et quelques euros de matériel, on peut aussi se confectionner un interrupteur déporté, à intercaler dans le circuit avant votre multiprise. Le principe est très simple. Une prise mâle, une prise femelle, un peu de câble électrique, un domino et un interrupteur genre lampe de chevet, et le tour est joué. Voici le schéma, et à quoi ça peut ressembler :
Deux points sont importants : 1) la section du câble électrique, ne pas dépasser 7 ampères soit ~ 1500 watts par mm² de cuivre, pour une longueur inférieure à 10m. Et 2) l'ampérage admissible par l'interrupteur. Ce genre de petit interrupteur en principe destiné à commander une lampe de faible puissance est limité à ~ 2 ampères, soit ~ 450W. Cela laisse quand même la possibilité de commander plusieurs périphériques pas trop gourmands. Vous en aurez pour une douzaine d'euros de fournitures, comptez donc sur une durée d'amortissement d'un ou deux ans, suivant les appareils qui ne resteront plus inutilement en veille grâce à ce genre de montage. Bon bricolage :)
Une dernière remarque concernant vos écrans, téléviseurs ou ordinateurs. La majorité des constructeurs règlent par défaut leur luminosité à une valeur entre 75 à 100 %. A moins de les utiliser dans un environnement très lumineux, baissez donc ce réglage, la plupart des écrans sont tout-à-fait utilisables à 30 % de luminosité, voir moins. Si l'on prend l'exemple d'un écran Dell de 27 pouces à rétroéclairage par néons, le fait de baisser sa luminosité de 100 à 30 % fait passer sa consommation de 100 à 72 W. En imaginant que cet écran reste allumé 7 h par jour, vous économiseriez ainsi environ 70 kW/h par an, soit 10 €. Pas énorme, au niveau individuel. Mais si on multiplie par quelques centaines de milliers ou millions d'écrans ? Nous sommes tous des graines de colibris !
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Sources :
Vidéo, article, et transcription en anglais sur le site de Fairewinds : A Cheaper Way to Save
Arnie Gundersen aborde dans cette première vidéo les systèmes de confinement équipant les centrales nucléaires comme celle de Fukushima Daiichi, destinés à empêcher toute fuite de matières radioactives vers l'extérieur en cas d'accident. Voilà 50 ans de cela, ces systèmes ont été jugés suffisamment robustes par la commission de régulation du nucléaire américaine, sur la base de considérations financières, afin de ne pas mettre en péril l'industrie du nucléaire civil naissante. (Voyez à ce propos cette vidéo)
Il est question ici de 6 niveaux de protection différents comparés à des dominos, depuis les pastilles de combustible nucléaire en passant par les gaines métalliques qui les entourent, la cuve du réacteur, son système de refroidissement du cœur, jusqu'à l'enceinte de confinement qui englobe le tout, rempart ultime avec l'extérieur, le cinquième domino. Malheureusement, comme avec le jeu du même nom, la chute d'un domino entraîne celle des autres, et c'est précisément ce qui s'est produit à Fukushima Daiichi. De plus, nous ne sommes pas au bout de nos surprises avec la gravité et la durée des rejets radioactifs libérés dans un premier temps dans l'air, par les défaillances cumulées de ces remparts de sécurité, d'une importance pourtant critique pour la protection des vies humaines.
Des chercheurs de l'Agence japonaise de l'énergie atomique, la JAEA, auraient en effet découvert récemment que si après le séisme et le tsunami, tout le monde s'est focalisé sur les 4 ou 5 jours qui ont suivi, où TEPCO ne parvenait pas à empêcher la fusion des cœurs des réacteurs 1, 2 et 3, cette période ne représente en fait que 25% des émissions radioactives aériennes globales. Les 75% restants ont été libérés lors des jours suivants.
Cette seconde vidéo compile deux extraits d'émissions de la chaîne NHK à propos de cette découverte, et présente une possible explication, à travers les résultats d'une expérience mandatée par la chaîne : l'eau de refroidissement injectée en urgence dans les premiers temps par des véhicules d'incendie, au lieu d'empêcher la fusion des réacteurs et la libération de quantités significatives de matières radioactives, semble en fait les avoir favorisées et entretenues !
Quant au sixième et dernier domino, il représente les plans et procédures d'évacuation permettant de protéger les populations lorsqu'on ne peut plus empêcher la pollution radioactive de se répandre à l'extérieur, édictées par l'industrie nucléaire et le gouvernement. Dramatiquement, elles se sont également avérés inefficaces, mettant en danger à plus ou moins long terme la vie de milliers et certainement de millions de personnes.
À ce propos, voici une vidéo de Cécile Asanuma-Brice, chercheur associée au laboratoire du CLERSE à l'université de Lille et au centre de recherche de la Maison Franco-Japonaise de Tokyo où elle vit depuis 15 ans. Elle est spécialisée dans le domaine de la sociologie urbaine, et s'est intéressée à l'étude des politiques de relogement et de déplacements de populations suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima. Elle nous explique ici comment ces populations ont été mises en péril au lieu d'être protégés.
Voici également un article de sa main sur le même thème, qui a été publié dans la revue Diplomatie de septembre 2014 : "De la gestion des flux migratoires par un État nucléariste dans un contexte de catastrophe nucléaire"
Et pour ceux qui voudraient en savoir un peu plus sur les conséquences sanitaires des accidents nucléaires, en particulier pour les enfants, je les invite à consulter cet article où Michel Philips, pédiatre, nous présente la synthèse qu'il a rédigée, avec de nombreuses références en français : Effets des accidents nucléaires sur les enfants. Synthèse.
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Et en France, qu'en est-il ?
Selon André-Claude Lacoste, ancien président de l'Autorité de Sûreté Nucléaire, "personne ne peut garantir qu’il n’y aura jamais d'accident nucléaire en France". Quant à Bernard Laponche, polytechnicien et physicien nucléaire, il est formel : "Il y a une forte probabilité d'un accident nucléaire majeur en Europe." Voyez cet intéressant article où il s'en explique. (Les méthodes de calcul employées ont toutefois été critiquées par certains scientifiques)
Le 21 janvier dernier, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) a publié sur son site Internet une courte note. On y apprend qu’aucun réacteur nucléaire en France ne possède une cuve assez robuste pour résister à la fusion rapide du combustible, et que cette faiblesse structurelle pourrait entraîner des rejets radioactifs massifs dans l’environnement. Rassurant n'est-ce pas, au pays de l'infaillibilité et de l'excellence nucléaire... Voici le document de l'IRSN :
Pour en savoir plus, consultez cet article du Journal de l’Énergie.
Et pour les plans d'évacuation en cas d'accident nucléaire ? Pas mieux...
Voici un article publié par le Journal La Montagne, le 04 février dernier :
On peut en douter. Dernièrement, ce sont plus de 16.000 microfissures qui ont été détectées dans les cuves de deux réacteurs Belges à Doel et Tihange, par rapport aux 10.000 initialement annoncées. Soit quand même une augmentation de plus de 37% ! Voyez cet article et celui-ci, et à propos de la fragilité des cuves de réacteurs, cette vidéo de Gundersen.
Et pour les évacuations, les Belges sont-ils mieux protégés en cas de pépin ? Pour en avoir une idée, vous pouvez consulter ce rapport de l'ACRO, réalisé pour Greenpeace Belgique :
Pour finir, j'aimerais vous amener à réfléchir sur la question suivante : comment l'industrie du nucléaire et les décideurs politiques qui la soutiennent de par le monde osent-ils encore parler de l'énergie nucléaire comme d'une solution d'avenir, sûre et durable ? Ne nous prendraient-ils pas depuis des décennies pour de parfaits imbéciles, tout juste bons à les financer et à les élire ou réélire ?
Transcriptions au format PDF en français / en anglais (Avertissement : Ceci est le fruit d'un travail bénévole et amateur, et ne constitue pas une publication officielle des auteurs originaux mentionnés ci-dessous, qui ne l'ont pas vérifié – validé.)
(Disclaimer: This is the result of a volunteer and amateur work, and does not constitute an official publication of the original authors mentioned below, which have not checked - validated it.)
En août 2014, Arnie Gundersen de Fairewinds Energy Education a été invité à s'exprimer sur le thème de l'énergie lors d'une conférence suivie par plus de 1.600 chiropraticiens près de San Francisco. Étant destinée à des personnes non-averties, le propos est simple d'accès, et s'il ne comporte pas de "nouvelles révélations inédites", il a le mérite d'aborder 4 grands thèmes couvrant certains problèmes majeurs de l'énergie nucléaire :
Les accidents nucléaires sont bien plus fréquents que promis.
D'un accident tous les 2.500 ans selon les prédictions officielles, donc jamais à l'échelle d'une vie humaine, on passe à un accident grave tous les 7 ans en moyenne selon l'historique des catastrophes nucléaires déjà survenues.
La gravité des accidents augmente avec le temps, au lieu de diminuer comme pourrait le laisser supposer l'expérience acquise et les progrès technologiques réalisés. - Three Mile Island : fusion partielle du cœur, contenue dans l'enceinte du réacteur. - Tchernobyl : fusion totale du cœur, n'ayant pas atteint la nappe phréatique. - Fukushima : fusion totale du cœur de 3 réacteurs, en contact direct avec les eaux souterraines et l'océan.
Bien que toujours très sérieux et non-totalement maîtrisé presque 4 ans plus tard, l'accident nucléaire de Fukushima aurait pu être encore bien pire. Seuls la chance et le courage des hommes alors présents sur les sites touchés par la catastrophe naturelle ont évité la destruction du Japon et la pollution radioactive de tout l'hémisphère Nord.
L'histoire le montre, les radiations ne connaissent pas de frontières.
Si les rejets radioactifs libérés lors de l'accident de Three Mile Island sont restés dans un périmètre relativement restreint grâce à des conditions météorologiques clémentes, la catastrophe de Tchernobyl a largement et sérieusement pollué certains pays européens, dont certains comme l'Allemagne l'Angleterre et la Suède subissent toujours presque 30 ans plus tard certaines restrictions alimentaires. Quant au désastre de Fukushima, des micro-particules chaudes de combustible nucléaire très radioactif ont été rapidement détectées jusqu'aux États-Unis, et comme celui de Tchernobyl, son panache radioactif a déjà fait plusieurs fois le tour de l'hémisphère Nord. Probablement plus grave encore, la contamination de l'océan Pacifique entier ne fait que s'aggraver chaque jour un peu plus à cause des centaines de tonnes d'eau qui se retrouvent en contact direct avec les cœurs des 3 réacteurs fondus, avant de se mélanger à la nappe phréatique et de finir dans le Pacifique.
Sources :
Article, vidéo, transcription, diaporama originaux en anglais et traduction japonaise sur le site de Fairewinds : The WAVE Conference
Transcriptions au format PDF en français / en anglais (Avertissement : Ceci est le fruit d'un travail bénévole et amateur, et ne constitue pas une publication officielle des auteurs originaux mentionnés ci-dessous, qui ne l'ont pas vérifié – validé.) (Disclaimer: This is the result of a volunteer and amateur work, and does not constitute an official publication of the original authors mentioned below, which have not checked - validated it.)
Arnie Gundersen de Fairewinds Energy Education interview Mycle Schneider sur le devenir du nucléaire français. Mycle Schneider est lauréat du prix Nobel alternatif pour ses travaux sur le plutonium et consultant indépendant dans le domaine de l'énergie au niveau international depuis plusieurs dizaines d'années. C'est donc cette fois du nucléaire français dont il est question, de la vision qu'en ont les Américains, et des difficultés que rencontrent actuellement EDF et AREVA.
Suffit-il de s'en réjouir comme d'un épisode de la mort lente et annoncée du nucléaire, ou cela représente-t-il une menace majeure en termes de gestion sécuritaire des installations et des milliers de tonnes de déchets nucléaires existants ? Quels dangers représentent les survols de centrales françaises par des drones non identifiés ces derniers mois ? Quel est l'avenir du nucléaire français, au milieu de l'essor des énergies renouvelables, de l'amélioration de l'efficience énergétique, de la réduction de la part du nucléaire dans le mix énergétique français de 80 à 50% à l'horizon 2025, et de la prétendue nécessité de bâtir des centrales d'un nouveau type pour remplacer celles arrivant en fin de vie vers cette période, annoncée tout dernièrement par Ségolène Royal , notre "ministre de l'écologie" ? Autant de thèmes qui sont abordés dans cette intéressante vidéo.
Documents relatifs, malheureusement uniquement disponibles en anglais :
Voici également sur le même sujet et cette fois en français un rapport de M. Schneider, commandité par le Groupe des VERTS/ALE au Parlement Européen, datant de décembre 2008. D'après son auteur, il n'est plus d'actualité sur de nombreux points, et demanderait beaucoup de travail pour être actualisé. Sachant cela, je pense que c'est tout de même une ressource intéressante :
Arnie gundersen nous montre ici à l'aide d'une expérience simple l'effet de fragilisation dont souffrent les cuves de tous les réacteurs nucléaire du monde. Sous l'effet du bombardement intense de neutrons qui les frappent, l'acier qui les compose devient aussi fragile que du verre aux chocs thermiques. C'est précisément ce qui se passerait si lors d'un accident nucléaire, on devait injecter en urgence de l'eau froide dans la cuve en guise de refroidissement de secours. Le réacteur de Palisades dans l'état du Michigan aux États-Unis est le plus dangereux de la planète à ce niveau, mais le gendarme du nucléaire américain préfère ne pas analyser l'acier de sa cuve, pour pouvoir continuer à y produire de l'électricité et des bénéfices...