samedi 9 février 2013

Dans la centrale de Fukushima - NHK World Nuclear Watch 01.02.2013


(5'04'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (60 Mo)

Via sa rubrique "Nuclear Watch: Inside Fukushima", NHK World nous a proposé le 1er Février 2013 un résumé de la visite de Fukushima Daiichi que TEPCO a récemment concédé aux médias.
Malgré que le port d'une combinaison de protection ne leur ait pas été imposé, on constate que le niveau de radioactivité reste élevé par endroits, par exemple le long de l'océan, au niveau du réacteur 3. Malheureusement, on n'en saura pas la ou les causes précises...
Les grandes lignes des tâches importantes à accomplir pour sécuriser et démanteler les installations ainsi que les problèmes à résoudre pour y parvenir seront ensuite exposées. (Source : NHK World)


Gene Otani, présentateur : Les journalistes ont eu
accès cette semaine à une installation endommagée et dangereuse
dont ils parlent souvent, mais qu'ils visitent rarement. Les
opérateurs de Fukushima Daiichi ont autorisé les médias à visiter
la centrale nucléaire, une équipe de la NHK y est entrée.
Les officiels de Tokyo Electric Power Company ont restreint l'accès à Fukushima Daiichi depuis que le séisme et le tsunami de 2011 ont endommagé les installations. Quatre réacteurs ont été endommagés, 3 d'entre eux ont souffert de fusion du cœur. La centrale est loin d'être stable, et les niveaux de radiations sont toujours élevés.

Dans le bus : Le niveau de radioactivité est maintenant de 1370 microSieverts par heure.

GO : Le correspondant en chef de NHK World Akira Hombo a été l'un des journalistes à pénétrer sur le site. Akira, vous ne portiez pas de tenue de protection, n'était-ce pas nécessaire ?
  
Akira Hombo : Le site a été nettoyé pour garder les particules contaminées dans l'air à un niveau minimum. Nous avons porté des masques ,des gants et des protèges-chaussures par mesure de précaution. Nous sommes entrés par la porte principale, et avons visité le centre de contrôle. Le niveau de radiation a augmenté de 3,5 µSv/h à 30 µSv/h, la mesure la plus élevée, entre l'océan et les bâtiments, au niveau du bâtiment réacteur n°3, était de plus de 1300 µSv/h [1,3 milliSievert/heure].
Le niveau de radioactivité reste élevé. Nous ne sommes restés là-bas qu'une heure. En comparaison, par exemple, la radioactivité de fond à New-York se situe entre 0,05 et 0,25 µSv/h. C'est donc plutôt élevé.

GO : Finalement, l'opérateur devra démanteler les réacteurs, quel genre de travail est en cours actuellement à la centrale ?

AH : À ce stade, la tâche la plus importante reste le refroidissement du combustible fondu, à l'intérieur des unités endommagées. Le combustible pourrait dégager jusqu'à 1 MWt [1 million de watts thermiques], c'est similaire à la chaleur dégagée par 1000 poêles électriques, dans un petit espace. Si ces unités cessaient d'être refroidies constamment, une nouvelle fusion pourrait se produire.
Du combustible usagé est également stocké dans les bâtiments réacteurs. L'autre tâche importante est de le retirer. Ce combustible produit également de la chaleur, il doit donc être refroidi dans une piscine remplie d'eau. Le combustible usagé doit être refroidi jusqu'à ce qu'il devienne stable.
Les travailleurs ont déjà étudié le cas de l'unité 4, elle héberge la plus grande quantité de combustible usagé, et c'est la zone la plus accessible pour les travailleurs, car cette unité n'a pas connu de fusion.
TEPCO pense commencer à retirer le combustible en Novembre. Une fois le combustible retiré, il sera transféré vers une piscine au sol. Mais cette piscine n'est pas assez grande pour stocker tout le combustible usagé, donc TEPCO pense construire une nouvelle installation qui utiliserait de l'hélium à la place de l'eau comme refroidissement.

GO : Combien de temps est-ce que cela va prendre pour retirer le combustible et démanteler les réacteurs ?

AH : TEPCO vise à retirer tout le combustible d'ici 2021. L'étape suivante est de retirer le combustible fondu des réacteurs. Ils prévoient de faire cela d'ici 2036. La totalité de la procédure s'étendra jusqu'en 2051. Cela donne 40 ans après l'accident.

GO : Quels sont les obstacles majeurs ?

AH : Permettez-moi de souligner les 3 principaux problèmes qui peuvent se présenter. Le premier est de concevoir des robots, qui peuvent fonctionner sous un fort niveau de radioactivité. Le second est de s'assurer qu'il y aura assez de travailleurs, avec un niveau de compétences suffisant, pour mener à bien le travail. Le troisième est de se débarrasser des matières radioactives, y compris l'eau contaminée, les débris, et le combustible.
En plus de cela, je pense qu'il est également important de considérer le processus de démantèlement comme une expérience précieuse. Nous devons partager ce que nous apprenons de ce processus avec la communauté internationale.
Cela va s'étendre sur une longue période, nous devons rester attentifs sur le travail effectué pour être sûrs que les étapes appropriées sont suivies, et que les informations sont partagées.
Je vous tiendrai informés.

GO : Merci Akira


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Fukushima - Que savaient-ils et quand ? - A. Gundersen 11.03.13 from Kna60 on Vimeo.