lundi 31 décembre 2012

Deux Français au Japon

En faisant un peu de tri dans mes fichiers, je suis tombé sur cette vidéo d'Alex, Français vivant depuis 10 ans au Japon, à 200 km de Fukushima. Je vous propose donc de voir, ou revoir, le témoignage de deux des ces Français, qui ont fait un jour le choix d'aller bâtir leur vie dans un autre pays. Je ne connais pas leur histoire, ni les motifs qui les ont poussés à s'expatrier. Probablement que pour des raisons qui leur sont propres, ils aimaient ce pays du soleil levant, sa culture, ses habitants, ses paysages.. Qu'ils s'y sentaient plus "chez eux", comme cela arrive parfois.

Deux Français, à 10.000 km de Paris, ça parait dérisoire, et c'est si loin.
Ils ont un jour fait la démarche de partir, de croire à une vie meilleure, ailleurs. Deux inconnus pour vous et moi, oui, mais deux humains, deux habitants de la planète Terre, qui nous rappellent que l'amour et l'espoir n'ont pas de frontières.

Chacun à leur manière, depuis 10,15, 20 ans, ils œuvraient à matérialiser leurs rêves, un foyer, une famille, un entourage. Et puis il y a eu le 11 Mars 2011, le séisme, le tsunami, et la catastrophe de Fukushima. L'un partira, pour rentrer en France. L'autre restera.

Deux inconnus, qu'est-ce qu'on pourrait bien en avoir à faire ? Et Fukushima, plus personne n'en parle. Pour eux, rien ne sera plus jamais pareil. Ce nom désormais funeste restera à jamais gravé dans leur quotidien, dans leur futur et dans leur passé, à l'affut dans tant de souvenirs, de pensées et de conversations.

Écoutez leur témoignage, écoutez le de nouveau, pour ne pas oublier.

Deux inconnus, mais ça pourrait être des proches, votre famille, un frère, un fils. Et derrière eux, ce sont des centaines de milliers de personnes qui ont tout perdu, des millions d'être humains dont la vie sera à jamais chamboulée et menacée, dans l'ignorance et le déni.


Écoutez, et imaginez-vous à leur place.



(13'36'' Fr) - Télécharger la vidéo (39 Mo)

Alexis Borreca, "Alex du Japon", donnait des cours de cuisine à Tokyo, où il vivait avec sa femme Japonaise et sa fille. Il construisait des guitares aussi. Ecœuré et révolté par le comportement des médias et du gouvernement, il commence à poster quotidiennement des vidéos à partir du 14 Mars 2011, créant un assez gros buzz sur Internet. Trois mois plus tard, toutes ses vidéos relatives à Fukushima seront supprimées sans préavis ni explication par YouTube.
Cette vidéo date du 12 Avril 2011, un mois après le début de la catastrophe.
Vous pourrez trouver d'autre vidéos d'Alex sur le net en cherchant sur "Alex Japon".
Cette vidéo que j'ai faite à propos de la censure sur Fukushima contient quelques autres extraits, et celle-ci vous propose une interview d'Alex de presque 2h, lors de son retour en France en Juillet 2011.


(7'25'' Fr) - Télécharger la vidéo (49 Mo)

Laurent Mabesoone, professeur de littérature comparée, vit toujours au Japon avec sa femme et sa fille. Il est également membre des Veilleurs de Fukushima, et créateur du mouvement antinucléaire du "Ruban Jaune". Il n'a pas hésité à mobiliser toutes ses économies, soit 8.000 euros, pour acheter une machine permettant de mesurer la contamination des aliments. Depuis Avril 2012, il organise avec l'aide de la municipalité de Nagano des séances citoyennes de mesure des aliments, gratuites et ouvertes à tous.
L'original de cette vidéo date du 27 Juin 2011, celle que je vous propose est une version dont j'ai augmenté un peu le volume sonore et corrigé un problème de synchro du son dû à un défaut dans la vidéo à partir de 3'17". Vous trouverez ici une interview de Laurent d'environ 30 minutes, datant de février 2012.

vendredi 28 décembre 2012

Ginza nucléaire - N. Röhl 1995



(25'36'' En st Fr + Jp) - Télécharger la vidéo (244 Mo)

Ginza, c'est un quartier commerçant international de Tokyo, éblouissant de par ses illuminations et océans de néons.
"Nuclear Ginza", ou le Ginza nucléaire, c'est le regroupement d'une quinzaine de réacteurs nucléaires dans la baie de Wakasa, sur la côte Ouest de la Mer du Japon.
C'est là que finissent nombre de "gitans du nucléaire" Japonais, ainsi que dans d'autres centrales du pays. Ce sont d'anciens agriculteurs ou pêcheurs, ou des ouvriers sans qualifications, issus des bas quartiers des grandes villes, ramassés et exploités par les recruteurs des sous-traitants et la mafia des yakuzas. De la "chair à neutrons" comme on dirait en France...

Le Japon passe pour être un pays riche, évolué et démocratique, dont les grandes entreprises sont réputées pour bien traiter leurs employés. Ce film nous montre un tout autre aspect, concernant l'industrie et les pratiques du "village nucléaire".
Saviez-vous également qu'il existe au Japon l'équivalent d'une caste des intouchables ? Des minorités, traditionnellement oppressées et victimes de discrimination, en plus des hibakusha, les survivants des bombes d'Hiroshima et Nagasaki ?

Ce documentaire de 1995 par Nicholas Röhl pour la chaîne Anglaise Channel 4 donne la parole a plusieurs victimes de cette barbarie, envoyés se faire irradier sans protections ni formation dans les zones les plus dangereuses, et aux parents d'un ouvrier de même pas 30 ans qui y a laissé sa peau.
Il parle aussi du long combat du photographe Kenji Higuchi et de Tetsuen Nakajima, révérend d'un temple bouddhiste situé au dessus du Ginza nucléaire, pour essayer de révéler la situation  inhumaine de ces travailleurs et améliorer leur condition.

Certains faits remontent à plus de 40 ans.. Pensez-vous que la situation a changé ?
Pensez-vous qu'en Mars 2011 s'en produit un brusque miracle, en même temps que le séisme, le tsunami et le désastre nucléaire qui s'en est suvi ?
Comment pensez-vous que va se régler la situation sur le site de Fukushima Daiichi, pour les 40 prochaines années ou plus, nécessaires à son démentèlement ?

Et il serait maintenant question de redémarrer des centrales, dont Monju, le premier réacteur à neutrons rapides au monde, situé dans le Ginza nucléaire. Une merveille, qui a déjà fait au moins  deux morts par suicide, et n'a fourni de l'électricité que pendant quelques ridicules heures depuis sa mise en service en 1994, à cause de graves accidents à répétition...

Source : Criticality.org

mardi 25 décembre 2012

IndependentWHO au contre-forum de ''Nuclear Free Now'' 12.2012


((15'34" En/Fr st Fr) - Télécharger la vidéo (109 Mo)

Du 12 au 17 Décembre, un contre-forum a été organisé par le collectif «Nuclear Free Now» à Koriyama (à 55 km de la centrale de Fukushima), en réponse à la rencontre ministérielle sur la sécurité nucléaire organisée aux mêmes dates dans cette ville par le gouvernement Japonais et l’AIEA.

Un membre d’IndependentWHO ayant été convié par les organisateurs du contre-forum à faire une présentation de l’accord OMS/AIEA et des activités du collectif, nous entendrons donc quelques interventions de Christophe Elain, représentant du collectif IndependentWHO, qui s'efforce d'obtenir que l'OMS (Organisation Mondiale pour la Santé) respecte sa constitution en s'occupant des victimes de contaminations radioactives, et que prenne fin son accord avec l'AIEA (Agence Internationale de l'Energie Atomique).

17 Décembre, intervention lors de la conférence de presse qui s'est tenue lors du bilan du contre- forum.

21 Décembre, interview  lors de la manifestation organisée tous les vendredis par le groupe « The Fukushima Collective Evacuation Trial », groupe qui demande à la justice que le gouvernement prenne les mesures permettant l’évacuation immédiate des enfants vivants en territoire contaminée.

Pour finir, quelques mots lors d'une visite au campement antinucléaire permanent, également à Tokyo.

L'article de Christophe Elain sur le site d'IndependentWHO

Videos sources intégrales :
Conférence de presse du 17 par IWJ
Interview lors de la manifestation du 21 à Tokyo
Interview au campement antinucléaire


dimanche 23 décembre 2012

A. Gundersen, Plus de leçons de Fukushima 17.12.2012


(13'42'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (128 Mo)

Dans cette vidéo, Arnie Gundersen aborde les points de l'intégrité du confinement des réacteurs BWR Mark1 et de la perte du refroidissement ultime.
Fairewinds enquête sur la plus récente analyse publiée par TEPCO, presque deux ans après l'accident, qui confirme pleinement ce que Fairewinds disait depuis longtemps, à savoir que l'explosion de l'unité 3 à Fukushima Daiichi résultait d'une  détonation.

Arnie traite également des rapports troublants disant que la NRC a occulté la nécessité d'analyser les dommages aux systèmes de refroidissement d'urgence de nombreuses centrales nucléaires (le refroidissement ultime), qui peuvent être causés par des ondes de tempêtes, tsunamis ou rupture de barrages.

Les ramifications de ces deux problèmes sur les anciens modèles de réacteurs ainsi que sur le récent AP1000 sont également analysées en profondeur.

Vidéo et transcription originales en Anglais par Fairewinds
Site Fairewinds


Page 7 du rapport TEPCO traduite :



Page 19 du rapport TEPCO traduite :




Le rapport d'analyse original de TEPCO du 12 Septembre 2012 :


Télécharger le PDF


samedi 22 décembre 2012

Visite guidée de Fukushima Daiichi, Décembre 2012


(26'26'' En st FR) - Télécharger la vidéo (250 Mo))

Voici une visite de la centrale de Fukushima Daiichi publiée par TEPCO le 14 Décembre 2012, traduite par mes soins.

Ne vous attendez pas à des révélations importantes, ce n'est qu'une opération de communication qui se veut rassurante, en enfonçant toujours les mêmes vieux clous :
Tout va bien, tout est sous contrôle, on fait de notre mieux, le tsunami ceci-cela, blablabla etc...
J'aime bien le passage sur les 10 camions de pompiers, "et on fait aussi des exercices anti-incendie" ...

Pas un mot sur les dégâts originels causés par le séisme, sur les raisons de la couverture de l'unité 1 alors que l'unité 3 a subi une explosion à priori bien plus puissante et destructrice.

Pas un mot, évidemment, sur les 3 coriums, sur les fuites et infiltrations d'eau, sur la pollution des nappes phréatiques et de l'océan.
Pas un mot sur le devenir du projet de captation des eaux souterraines naturelles pour éviter qu'elle ne viennent grossir les quantités énormes d'eaux contaminées, que l'on... cache dans des réservoirs sous terre !

Aucune mesure, aucune valeur de radioactivité, de contamination...
Pas un mot sur la pénurie de travailleurs, et où on va trouver tous ceux qui devront passer sur le site avant d'atteindre leur dose d'irradiation maximum à vie, pour les décades à venir.
Puisqu'on vous dit que tout va bien..

Ca reste tout de même des images intéressantes, pour se faire une meilleure idée du site et des installations.

Ha si, le tableau de fin mérite quand même une mention : "TEPCO va maintenir ses effort pour stabiliser la centrale, en mettant à profit la sagesse d'experts du monde entier"

Au bout de presque 2 ans ?
Et le tanuki, il emballe les pastilles de combustible nucléaire dans des feuilles de plomb ?

La vidéo originale en Anglais de TEPCO peut être vue et téléchargée ici
Copie sur YouTube par Fukushima informations ici

(*) Le marteau Schmidt évoqué dans la vidéo, ou scléromètre, sert à tester la dureté de surface / la résistance à la compression du béton, bref certains aspects de sa résistance.

vendredi 14 décembre 2012

Tchernobyl, chronique des jours graves - Vladmir Shevchenko.


(6'56'' VO st FR) - Télécharger la vidéo (60 Mo))

Vladimir Shevchenko, réalisateur de films et caméraman pour la TV Ukrainienne, a couvert la catastrophe de Tchernobyl depuis les tous premiers jours de l'accident. Non prévenu, comme beaucoup d'autres, des dangers des radiations, il y laissera sa peau en quelques semaines. Ce petit film d'origine imprécise, monté à partir d'images d'archives du site d'Elena Filatova, nous fait partager le travail, le destin et la fin tragique des ces hommes, qui ont sacrifié leur vie pour qu'une pollution et une explosion gigantesques ne se produisent pas, ce qui aurait probablement signé entre autres la fin d'une grande partie de l'Europe

Le commentaire original semble contenir quelques erreurs et/ou imprécisions, que je me suis efforcé de rectifier. Par exemple, le but des tunnels creusés par les mineurs sous le réacteur n'était pas de renforcer les fondations d'un bâtiment menaçant de s'écrouler, mais d'arriver sous le réacteur en fusion pour en évacuer l'eau et y creuser une chambre de refroidissement, qui sera ultérieurement remplie de béton pour empêcher le coeur en fusion d'atteindre la nappe phréatique.

Je suppose également que ce n'est pas un cancer généralisé qui a tué Vladimir Shevchenko en quelques semaines, mais plutôt un syndrome d'irradiation aiguë.

La "Gamma Girl" qui d'après le générique de fin se présente comme l'auteur de cette vidéo, est-elle Elena Filatova ? Et les histoires telles que rapportées par cette personne, comme les virées en moto en zone interdite, ne seraient-elles pas quelque peu "enjolivées" ?
Finalement peu importe, ça n'enlève rien au poids dramatique de ces images, de ce qui a été le pire accident nucléaire de l'histoire.

Le restera-t-il ? L'est-il encore ?

Vidéos sources provenant du site http://www.angelfire.com/extreme4/kiddofspeed/
et http://www.consumedland.com/videos_page_fr.html

Arrangement traduction et sous-titrage Fr par mes soins.

mercredi 12 décembre 2012

Rapport de la Commission d'enquête indépendante sur l'accident de Fukushima - traduction Française

Ce rapport d'enquête, commandé par la Diète Nationale du Japon [Parlement], a pour but la diffusion des résultats d’une enquête indépendante des lobbys industriels ou des pressions politiques, avec une grande exigence de transparence et une volonté de diffusion internationale.

On y apprend entre autres que :

la catastrophe nucléaire de Fukushima est d’origine humaine, alors que TEPCO
   et toutes les autorités l’attribuaient au tsunami,

la résistance des réacteurs au séisme était inadéquate,

il n’existait pas de réponse adaptée aux tsunamis,

les contre-mesures aux accidents graves étaient non conformes aux standards internationaux,

l’alimentation électrique externe était très vulnérable,

les bureaucraties complices ont rendu la catastrophe inévitable,

l’évacuation des résidents s’est faite dans une extrême confusion,

la catastrophe aurait pu être encore plus grave.

Un grand merci à Pierre Fetet du Blog de Fukushima, ainsi qu'aux traducteurs bénévoles, pour ce travail de longue haleine et de qualité. N'hésitez pas à consulter son article.



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lundi 10 décembre 2012

Anselme Lanturlu - Énergétiquement Vôtre (Fr + Jp)

Anselme Lanturlu est le héros d'une série de bandes dessinées de vulgarisation scientifique couvrant divers sujets, créé par Jean-Pierre Petit il y a plus de trente ans.
Depuis quelques années, via l'association Savoir sans Frontières, ces ouvrages sont diffusés en téléchargement libre sur le site de l'association, traduits par des bénévoles rétribués par celle-ci.
À ce jour, cela représente un total d'environ 450 livres, en 35 langues.

Le tome que je vous propose ici, "Énergétiquement Vôtre", à la fois en version Française et Japonaise, aborde le thème de l'énergie, et plus particulièrement de l'énergie nucléaire, en rendant accessibles des notions de base de la physique liée à ce sujet : matières fissiles, réactions en chaîne, masse critique, réactions nucléaires, fusion ...


Télécharger le PDF



PDF をダウンロードします。


Pour en savoir un peu plus sur l'auteur, vous pouvez consulter son site traitant de multiples sujets, ainsi que sa bio. Quand à Anselme, voilà une petite présentation par l'auteur, datant de 1981.

dimanche 9 décembre 2012

Dial "M" for Meltdown (Faites le "F" pour Fusion), d'Hiroshima à Fukushima

Ce court-métrage de Brian Rich, jeune vidéaste Américain qui nous présente une brève histoire du nucléaire commercial, va me permettre d'introduire une nouvelle rubrique et son mot-clé : ☢ USA

Car en effet, comme dans la chanson, "tout vient de là..."
Cela pourrait donner lieu à de vastes débats, et je devine déjà des arguments du genre "anti-américanisme primaire", "Et si les Allemands y étaient arrivés en premier ?", et bien sûr l'inévitable "théories du complot"...
A mon avis tout ça dépasse le cadre modeste de ce blog. Je vous propose simplement de voir ou revoir cette vidéo, qui décrit bien la course folle de l'atome, de la seconde guerre mondiale à nos jours. Ainsi que l'extrait du discours d'adieu d'Eisenhower comme illustration "politico-historique", pour éclairer un peu le contexte des débuts de l'atome et de la guerre froide. Et puisqu'il est question de nucléaire commercial, un bonus vous attend ensuite.
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(11'00'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (73 Mo)

Dial "M" for Meltdown (VO st FR) - (Traduction & sous-titrage Stephane Palay)
Après avoir vu les destructions au Japon à la suite du séisme et du Tsunami, quand la centrale nucléaire de Fukushima a fondu devant mes yeux à la télévision, j'ai su que quelque chose clochait. Mes recherches et enquêtes m'ont mené à des impasses, mauvaises interprétations, réponses fausses et mensonges. J'ai décidé de créer cette vidéo pour m'assurer que l'histoire de l'énergie nucléaire commerciale soit documentée et présentée à la jeune génération. J'ai découvert que la majorité du grand public est repoussé par la nature complexe de la physique nucléaire, même si ce qu'ils ne connaissent pas peut les tuer, eux et leurs proches.
Il a fallu la rencontre avec Arnold Gundersen et sa femme Maggie pour m'ouvrir les yeux sur les dangers auxquels doit faire face notre pays et notre civilisation, en raison des décisions prises depuis des décennies et des mensonges fabriqués pour promouvoir le programme nucléaire. Leurs témoignages toujours empreints de vérité contre l'industrie nucléaire, ses raccourcis et dissimulations, doit susciter une vraie prise de conscience pour le grand public. - Brian Rich, réalisateur.

Version sous-titrée en Italien
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(1'51'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (6 Mo)

Discours d'adieu de Dwight D. Eisenhower, 17/01/1961
Président des États-Unis de 1953 à début 1961, il a été chef d'État-Major général des Forces armées des États-Unis et  commandant suprême des forces alliées en Europe. En tant que président des États-Unis, il supervise le cessez-le-feu en Corée, lance la course à l'espace, et fait du développement de l'armement nucléaire l'une de ses priorités dans le cadre de la guerre froide avec l'URSS.
Dans son discours d'adieu, il met en garde les Américains contre le complexe militaro-industriel, et demande au peuple américain de bien veiller à défendre ses libertés contre "la conjonction d'un establishment militaire et d'une industrie de l'armement toute-puissante  sous contrôle d'une élite de scientifiques et de techniciens".

Version intégrale de son discours en Anglais
Texte de son allocution en Français et en Anglais
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(1'03'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (7 Mo)

GE, nous améliorons votre quotidien (1991)
20 ans plus tard, ce clip publicitaire de General Electric vantant les mérites commerciaux et sociétaux de son contrat avec TEPCO pour équiper Tokyo de "la plus grande et la plus efficace centrale de son genre au monde" prendra hélas une toute autre saveur. On remarquera qu'il est toutefois soigneusement évité d'y prononcer des mots comme "atome" et "nucléaire". On se demande bien pourquoi ...

Clip original diffusé par culturepub.fr. Merci à Pierre Fetet / Le blog de Fukushima pour son article et la transcription-traduction.
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samedi 8 décembre 2012

Fukushima : des centaines de milliers de personnes vivent toujours sur des territoires fortement contaminés


Pour illustrer cette terrible réalité, ainsi que le communiqué de la CRIIRAD du 5 Décembre à ce ce sujet , j'ai sous-titré en Français 3 petites vidéos qu'ils ont publié à  cette occasion. J'y ai ajouté une autre de leur vidéos montrant également les niveaux de radioactivité présents à Fukushima - Watari, en Mai  2011.
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(2'21'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (16 Mo)

Mesures de radioactivité à Fukushima Juin 2012
Ce film montre les mesures de radioactivité effectuées par un scientifique du laboratoire de la CRIIRAD (B. Chareyron) lors d'une mission dans la ville de Fukushima en Juin 2012, plus d'un an après la catastrophe nucléaire de Fukushima Daiichi.
La ville de Fukshima est éloignée de 60 à 65 km de la centrale nucléaire endommagée. L'appareil est un scintillomètre gamma dont les résultats sont exprimés en coups par seconde (c/s). Un débit de rayonnement gamma de 1500 c/s à 1 mètre du sol sur le trottoir équivaut à 0,84 µSv/h (microSievert par heure).

À cause des fortes radiations gamma partout dans la ville de Fukushima, la plupart des gens vivant là sont exposés à plus de 1 milliSievert par an. Selon le coefficient de risque de l'ICRP, une dose de 1 milliSievert correspond à 17 cancers sur 100.000 personnes exposées. 

(Vidéo originale sur la chaîne de la CRIIRAD)

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(2'51'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (19 Mo)

Mesures de radioactivité à Date Oguni Juin 2012
Ce film montre les mesures de radioactivité effectuées par un scientifique du laboratoire de la CRIIRAD (B. Chareyron) lors d'une mission dans le quartier d'Oguni de la ville de Date en Juin 2012, plus d'un an après la catastrophe nucléaire de Fukushima Daiichi. La zone d'Oguni (Le point O sur la carte) est situé à 10 km à l'Est de la ville de Fukushima, et à 55 km au Nord-Ouest de la centrale nucléaire endommagée. La mission a été effectuée avec une équipe du CRMS [Station Citoyenne de Mesure de Radioactivité] (M. Wataru Iwata & M. Kanno). L'appareil est un scintillomètre gamma dont les résultats sont exprimés en coups par seconde (c/s). Un débit de rayonnement gamma de 3000 c/s à 1 mètre du sol équivaut à 1,48 µSv/h (microSievert par heure).

À cause des forts taux de radiations gamma partout dans la zone, y compris à l'intérieur des maisons, (de 0,3 à 0,7 µSv/h dans cette maison en particulier), la plupart des gens vivant là sont exposés à plus de 1 milliSievert par an. Selon le coefficient de risque de l'ICRP, une dose de 1 milliSievert correspond à 17 cancers sur 100.000 personnes exposées.

(Vidéo originale sur la chaîne de la CRIIRAD)

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(2'25'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (17 Mo)

Mesures de radioactivité à Fukushima Watari Juin 2012
Ce film montre les mesures de radioactivité effectuées par un scientifique du laboratoire de la CRIIRAD (B. Chareyron) et le directeur du CRMS [Station Citoyenne de Mesure de la Radioactivité], M. Wataru Iwata, lors d'une mission dans la ville de Fukushima (quartier de Watari) en Juin 2012, plus d'un an après la catastrophe nucléaire de Fukushima Daiichi. La ville de Fukshima (voir le point W sur la carte) est éloignée de 60 à 65 km de la centrale nucléaire endommagée.Le débit de dose mesuré à un mètre du sol est d'environ 1,2 µSv/h (microSivert par heure).

À cause des fortes radiations gamma partout dans la ville de Fukushima, la plupart des gens vivant là sont exposés à plus de 1 milliSievert par an. Selon le coefficient de risque de l'ICRP, une dose de 1 milliSievert correspond à 17 cancers sur 100.000 personnes exposées.

(Vidéo originale sur la chaîne de la CRIIRAD)

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(5'27'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (38 Mo)

Mesures de radioactivité à Fukushima Watari Mai 2011
Cette vidéo montre les niveaux de radiations le 29 mai 2011, à Fukushima (Japon), à environ 60-65 km de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Les mesures sont effectuées par un scientifique de la CRIIRAD (Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire) au cours d'une réunion entre la CRIIRAD et les citoyens Japonais: M. Wataru Iwata (co-fondateur du Projet 47 et CRMS) et les personnes en charge du réseau "Réseau de Fukushima pour sauver les enfants du rayonnement", y compris M. Nagate (ex-représentant), Mme Marumori (maintenant directrice exécutive du CRMS) et Mme Sato. La CRIIRAD partage son expérience de la surveillance indépendante des rayonnements avec les citoyens de Fukushima.
Dans cette vidéo, le chercheur de la CRIIRAD utilise un détecteur de rayonnement gamma (scintillomètre DG5) pour montrer l'intensité des taux de rayonnement, même à l'intérieur du bureau au niveau du sol. Les taux de radiations sont donnés en coups par seconde (c/s). Avec ce dispositif, les valeurs normales doivent être d'environ 50 à 150 c/s en fonction de rayonnement naturel.

Les puissants rayonnements gamma émis par le césium radioactif déposé sur le sol du parking situé en face du bâtiment donnent un taux de rayonnement d'environ 10 fois supérieur aux valeurs normales à l'intérieur du bâtiment (au centre du bureau), et 15 fois au-dessus près de la fenêtre. Ce rayonnement ne diminue que très lentement. Après un an, la baisse devrait être d'environ 23% seulement.

(Vidéo originale sur la chaîne de la CRIIRAD)

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jeudi 6 décembre 2012

Les réfugiés du nucléaire & En confinement

Pour inaugurer la rubrique ☢ Japon, j'ai choisi de vous (re) présenter ces deux documentaires de Ian Thomas Ash, dont j'ai réalisé le sous-titrage Français.
Ces vidéos ne se trouvent que sur la chaîne YouTube de leur auteur, selon sa volonté. _______________________________________________________________________________


(17'55'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (189 Mo)

Les réfugiés du nucléaire : les habitants du village d'Iitate...
«Les réfugiés nucléaires, les habitants du village de Iitate, un an plus tard"
(2012 / Japon / 18 minutes)

Producteur / caméra Koji Fujita 藤田 浩 二
Directeur / rédacteur en chef Ian Thomas Ash

HISTOIRE: En mai 2011, deux mois après la catastrophe nucléaire de Fukushima, tout le village de Iitate a été évacué. Ce documentaire combine des entretiens avec les villageois comme ils se préparent pour l'évacuation, ainsi que des images du village tourné un an après l'évacuation.  

CONTEXTE: Depuis deux mois après la catastrophe nucléaire de Fukushima, les habitants de Iitate Village, à 40 km de la centrale nucléaire endommagée, ont été exposés à des niveaux élevés de rayonnement dû à la direction du vent. Le village était en dehors de la zone d'évacuation officielle (20 km de la centrale) et les villageois n'ont pas été mis sous les ordres de rester à l'intérieur (comme la zone de 20-30 km de la centrale). En conséquence, les villageois et leurs enfants, restés dans Iitate jusqu'à ce que le gouvernement a finalement ordonné d'évacuer deux mois après la débâcle.
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"En confinement", partie 1
(Note : l'auteur a maintenant interdit l'accès à cette vidéo en la passant en statut "privé")
En plus de filmer dans le village de Iitate le mois dernier (voir: "Les réfugiés du nucléaire") J'ai aussi passé une semaine à Minamisoma à documenter les événements en cours là-bas, 15 mois après la catastrophe nucléaire. La partie 1 débute avec les habitants de Minamisoma, préfecture de Fukushima, se souvenant des victimes du tsunami quinze mois après la catastrophe du 11 Mars.
J'ai ensuite visité l'ancienne frontière de la zone d'exclusion de 20 km où je suis interrogé par un officier de police. Plus tard, les citoyens de Minamisoma me font part des combats personnels auxquels ils doivent encore faire face. C'est cette dernière partie, où un groupe de jeunes se réunissent et parlent de certaines des situations qu'ils traversent, qui était le plus inquiétant pour moi. Jusqu'à présent, je n'ai pas vraiment eu la chance de parler avec des gens d'une vingtaine d'années, en particulier les femmes, car beaucoup d'entre eux avaient été évacués, et ceux qui restaient n'étaient pas disposés à parler de la difficile décision qu'ils avaient prise de rester.
Ce que j'ai trouvé le plus choquant, c'est les pensées et les actes de ces femmes, étant donné le manque d'informations du gouvernement central au sujet de leur sécurité. C'est vraiment inquiétant.

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(06'43'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (106 Mo)

"En confinement", partie 2
Quand j'étais à Minamisoma le mois dernier pour le tournage de cette série, j'ai entendu dire que membre de la Diète Nationale (Parelement) Shinjiro Koizumi (fils de l'ancien Premier Ministre Japonais Koizumi) était en ville pour procéder à une inspection de la zone d'évacuation. Il a également visité quelques magasins temporaires mis en place pour les personnes évacuées de la catastrophe du 11 Mars.
Je suis allé là-bas pour le rencontrer et l' interviewer. Je l'ai alors senti afficher un comportement douteux envers les victimes, je suis donc allé ensuite interviewer la femme évacuée qui a été choisie pour donner des fleurs à Koizumi lors de sa visite, et a fait les frais de sa marque d'humour, pour lui demander ce qu'elle pensait de sa visite. A la fin de la partie 2, Hiroshi, que certains d'entre vous peuvent reconnaître des documentaires filmés dans Minamisoma l'an dernier, se prépare à me conduire dans la zone d'évacuation de 10 km.

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(08'38'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (123 Mo)

"En confinement", partie 3
Hiroshi conduit Ian à Odaka, la partie la plus au sud de Minamisoma qui est située entre 10 et 20 km de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima. Après la crise nucléaire Odaka a été évacuée et est devenue une partie de la zone d'exclusion, et puisque l'accès n'a été que récemment autorisé, une grande partie des destructions reste exactement comme elles étaient après le séisme et le tsunami.
Ian parle avec un résident d'Odaka sur l'état actuel d'incertitudes dans lequel ils se trouvent et leurs craintes pour l'avenir. Plus tard, sur le chemin de la zone d'exclusion, à seulement 10 km de la centrale nucléaire, Ian rencontre une femme et son père, qui sont également en route pour la zone interdite afin de visiter leur maison pour la première fois depuis la catastrophe.

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(06'48'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (109 Mo)

"En confinement", partie 4
Cette partie 4 a suscité beaucoup de commentaires - à la plupart desquels je me suis efforcé de répondre - et il est intéressant de voir à quel point cette partie a été reçue différemment.
Ian et Hiroshi entrent dans la zone d'exclusion, à 10km de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima. Après avoir voyagé sur la côte ravagée par le tsunami, ils passent par le centre-ville de Namie, qui a été gravement endommagée par le tremblement de terre. Après être sorti de la voiture pour mesurer les niveaux de rayonnement, ils sont arrêtés par une patrouille de police et interrogés. Enfin, après avoir rencontré un troupeau de vaches qui errent librement dans la zone d'exclusion, l'équipe du film se dirige sans le savoir directement vers un point chaud de radioactivité (hotspot).
NOTE: Les mesures de rayonnement sont en millirems par heure (mR/h).
1 mR/h est égal à 10 microsieverts par heure (microSv/h). La lecture la plus élevée dans le film à 500 mR/h est égale à 5.000 microSv/h.

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"En confinement", partie 5
(Note : l'auteur a maintenant interdit l'accès à cette vidéo en la passant en statut "privé")
Après leur retour de la zone d'exclusion, l'équipe se rend à un site de contrôle pour mesurer l'exposition aux rayonnements. Plus tard, Ian se rend dans une école maternelle située juste à l'extérieur de la zone radioactive de 30 km, où la directrice lui confie ses craintes pour l'avenir des enfants. Enfin, les enfants vont jouer dehors, mais le réalisme de leur conversation devient vite choquant.
Caméra: Ian Thomas Ash / Koji Fujita
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Uranium : l'origine du mal

(53'10'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (605 Mo)

Si pour le titre de cette vidéo, qui est à l'origine "Uranium - is it a country?" (Uranium - Est-ce un pays ?), j'ai choisi de rappeler un célèbre film dramatique, ce n'est pas exactement par hasard...

Actuellement, le combustible le plus utilisé pour la production d'énergie nucléaire est l'uranium, ce qui cause beaucoup de problèmes par les risques multiples qui en découlent au niveau mondial. En Europe, l'énergie nucléaire est de plus en plus souvent célébrée comme pouvant sauver le climat. Et de toute évidence, les centrales nucléaires ont besoin d'uranium.

L'Australie possède les plus importants gisements mondiaux de cette ressource.
A travers ce documentaire, nous voyagerons entre la France avec la CRIIRAD, l'Allemagne, et cette "Land Down Under" (Terre des Antipodes) pour illustrer d'où vient l'uranium, où il va et ce qu'il en est des impacts et des déchets de cette exploitation minière.


Sources et crédits :
Vidéos sources sur YouTube :
par Mo'awia Bajis : youtube.com/watch?v=pnW0N_gJiTA
par NibiruMagick2012 : youtu.be/Ino-6hzMHxo
Documentaire original de 2008, sur le site de EngageMedia Produit par The Nuking the Climate Initiative
Dirigé par S. Auth / I. Huber / K. Schnatz
D'après le sous-titrage anglais original par Trio Stubenrauch,
Traduction et sous-titrage Français par mes soins
Licence de paternité Creative Commons (réutilisation autorisée)

En référence au tube mondial des années 80 "Down Under" par le goupe de rock Australien Men at Work :



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Fukushima - Que savaient-ils et quand ? - A. Gundersen 11.03.13 from Kna60 on Vimeo.